Roméo et Juliette, de la haine à l'amour


En résumé :
Pays : France
Spectacle de Gérard Presgurvic
Première : 19 janvier 2001 au Palais des Congrès de Paris

A l'origine, on y entendait qui ?
 - Juliette : Cécilia Cara
 - Roméo : Damien Sargue
 - Benvolio : Grégori Baquet
 - Mercutio : Philippe d'Avilla
 - La Nourrice : Réjane Perry
 - Tybalt : Tom Ross
 - Lady Capulet : Isabelle Ferron
 - Lady Montaigu : Eléonore Beaulieu
 - Le Comte Capulet : Sébastien Chato
 - Frère Laurent : Jean Claude Hadida
 - Le Prince : Frédéric Charter
 - Pâris : Essaï
 - Le Poète : Serge Le Borgne

Ca raconte quoi ?
Vérone, Italie. L'histoire est mondialement connue. Deux familles se déchirent et s'affrontent dans toute la ville. Les enfants des deux partis sont au coeur de cette bataille qui désole les matriarches de chaque clan. Jusqu'à la rencontre qui n'aurait pas dû avoir lieu. Roméo Montaigu. Juliette Capulet. Ils ne sont pas du même camp, ils ne peuvent pas s'aimer. Et c'est pourtant ce qu'ils feront, jusqu'à y laisser leur vie.


Ce que j'en pense ?
Suite à la vague de Notre Dame de Paris, on a vu fleurir un certain nombre de comédies musicales en un laps de temps assez court. A l’époque, 3 spectacles se disputaient les faveurs du public : Roméo et Juliette, les Dix Commandements et Les Milles et Unes Vies d'Ali Baba. Evidemment, il n’y a pas eu assez de place pour tout le monde, mais j’y reviendrai plus tard. 

On m’avait offert la possibilité d’assister à l’un de ces 3 shows et j’avais choisi Roméo et Juliette que j’avais beaucoup aimé. Après, j’avais 13 ans, et comme bon nombre de fans de cet âge, j’étais dingue de Damien/Grégori/Philippe/Tom (rayez la mention inutile). Au jour d’aujourd’hui, mon avis n’a pas trop changé (sur le spectacle hein, pas sur les chanteurs ^^). J’ai toujours autant de plaisir à écouter le CD, que je trouve cohérent dans son ensemble et bien équilibré. 

Chacun, outre le poète et Pâris qui n’apportent pas grand-chose au spectacle selon moi, a sa place dans l’ensemble. Bon, c’est évident, Roméo et Juliette sont plus présents que les autres, mais que ce soient Benvolio, Mercutio, la Nourrice ou les autres, aucun personnage n’est là pour servir de plante verte et tout le monde apporte sa patte à l’histoire. Ok, certains textes ne volent pas bien haut (« le bleu de son ciel, c’est pas du rimmel »)et feraient presque anachroniques. D'autres, s'appuyant sur des thématiques intemporelles (l'amour, la peur de l'avenir ...) trouvent leur place quelle que soit l'époque, le tout étant d'éviter l'écueil de la simplicité et du nian nian, ce qui n'est pas toujours le cas. 

Vocalement, tout le monde s’en sort très bien. Petit bémol rétrospectivement pour Cécilia Cara, dont les passages hyper-fréquents en voix de tête ont tendance à m’agacer un peu, même s’ils sont parfaitement maîtrisés (après, c’est l’une des particularités de Presgurvic que d’écrire des chansons où il faut monter assez haut, on aime ou on n’aime pas). Scéniquement, le concept des costumes rouges et bleus pour les deux familles permet immédiatement qui est dans le camp de qui, et sont à la hauteur de la légende Dominique Borg. Bon sang, qu’est ce que j’ai pu rêver de la robe rouge/rose de Juliette du début du premier acte ! Je la trouvais vraiment magnifique. Le seul faux pas selon moi, c’est l’espèce de chose pleine de frou-frous et de dentelles de la scène du bal. « Elle porte une robe légère … » Légère ? Le truc a l’air de peser plutôt une tonne et demie oui !! Niveau décors, on est toujours dans la même veine que Notre Dame : minimaliste avec peu d’accessoires, des décors sobres mais un jeu de lumières assez intéressant.

Pas une fausse note pour : Tom Ross, dont j'ai toujours admiré la puissance vocale et la sensibilité
Partition à revoir pour : Jean Claude Hadida, qui ne m'a pas donné l'impression de "vendre" suffisamment bien son rôle
Le tableau coup de coeur : C'est pas ma faute, surtout pour l'interprétation de Tom

Le mot de la fin : Roméo et Juliette, c’est un thème universel et intemporel (Shakespeare a quand même eu le nez fin quand il a pondu ça !). Musicalement, le spectacle a bien vieilli, ce qui n’est pas le cas de tout l’aspect scénique. Aujourd’hui, ce serait impossible de refaire la même chose à l’identique, mais je développerai ça dans l’article suivant. R&J, je l’ai découvert, j’avais 13 ans. J’en ai 15 de plus, je l’écoute encore ; ça restera pour moi un spectacle qui aura marqué les esprits et qui a largement sa place dans le patrimoine comédiemusicalesque français.


Source : http://www.fanpop.com/

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